Grands sites et itinéraires discrets : où observer la plus grande diversité d’oiseaux ?
Tout dépend du temps disponible, du niveau de marche et de vos envies d’habitat. La diversité du 66 permet à chaque profil d’observateur de trouver son bonheur :
Les zones humides littorales, eldorado des oiseaux d’eau
Les étangs littoraux (Salses-Leucate, Canet-Saint-Nazaire, Villeneuve-de-la-Raho) sont le théâtre d’un incroyable bal aviaire, particulièrement d’octobre à avril, quand se concentrent canards, plongeons, hérons, échassiers. Au printemps, place au spectacle des nicheurs : gorgesbleues, grèbes à cou noir, mais aussi le rare râle d’eau dans les roselières.
- Itinéraire conseillé : Le tour de l’Étang de Canet (jusqu’à 8 km, boucle possible). Terrains plats, vues dégagées, accès à plusieurs observatoires en bois – parfait pour la photographie animalière.
- Fait marquant : Lors d’un comptage officiel (LPO66), plus de 30 000 oiseaux d’eau ont été recensés sur l’étang de Salses-Leucate sur une seule journée hivernale.
La plaine du Roussillon : paradis pour oiseaux migrateurs et limicoles
En été, les terres cultivées, prairies humides et marais accueillent courlis cendrés, chevaliers, totaniques et autres limicoles. Les guêpiers d’Europe affectionnent les talus de la Salanque, les rolliers nichent parfois dans les alignements de platanes… Un œil curieux repèrera busards, pie-grièches à tête rousse ou, avec un peu de chance, le circaète Jean-le-Blanc planant haut à la recherche de serpents.
- Boucle ornithologique atypique : Depuis Saint-Nazaire jusqu’au Mas Larrieu (Argelès), 10 à 15 km à travers champs, vergers, ripisylves et marais.
- Anecdote : Un nid de rollier d’Europe découvert près de Claira en 2022 a été suivi par plusieurs groupes scolaires grâce à une caméra discrète (initiative LPO66 et Espace Naturel Départemental).
La montagne catalane : rapaces et nicheurs d’altitude
Dans le Conflent, le Capcir ou la Cerdagne, l’observation s’oriente vers les rapaces (vautour fauve et percnoptère, milan royal, gypaète barbu) et les rares nicheurs montagnards : tétras lyre, crave à bec rouge, cincle plongeur le long des torrents. Sur le massif du Canigó, un regard attentif suit parfois le vol d’un aigle royal ou d’un percnoptère sur fond de pierriers.
- Parcours ornitho-montagnard : La Vallée d’Eyne, réputée pour sa flore, est aussi un spot majeur pour apercevoir le bruant fou, le pipit spioncelle, et observer le casse-noix moucheté.
- Chiffre clé : 18 espèces de rapaces ont été recensées dans le seul secteur des Garrotxes, selon le Parc Naturel Régional des Pyrénées catalanes.